Parc Garonne / Projet d'aménagement du Centre-ville de Toulouse

Publié le par JM

Dans le cadre du grand projet de rénovation urbaine qu’étudie actuellement la Ville de Toulouse, une mission de conception d’un schéma directeur pour le réaménagement du centre6ville vient d’être confiée  à l’architecte urbaniste catalan J Busquets et au paysagiste Michel Desvigne lauréats de  prix décernés en 2011 par le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable (Grands prix pour M Desvigne et Prix Spécial Europe pour J Busquets).

Une présentation du projet à laquelle nous avons participé a été faite le 20 octobre par le Maire et son équipe, en présence des deux responsables de l’étude.

A titre d’information sur  cette une étude prospective et programmatique (achèvement prévu pour l’été 2012), vous trouverez ci-après un certain nombre d’éléments évoqués au cours de cette réunion ou extraits d’un document distribuée par la Ville à l’occasion de celle-ci.

Sur la période considérée différentes actions pilotes seront lancées pour tester la validité de certaines hypothèses de réaménagement et évaluer leur incidence concrète sur les quartiers concernés en concertation avec leurs habitants.

Elles répondront à différents objectifs :·        

  • Tisser des liens plus fluides entre la ville et la Garonne en donnant plus de place aux cheminements piétons notamment en supprimant les trottoirs et les potelets au profit d’un plateau unique et avec des plantations ponctuelles. Cette opération concernera les rues Pargaminières-Romiguières et les rues Gambetta-Suau.
  • Modifier les accès à la Place du Capitole en la rendant piétonne sur 3 côtés.
  • Amener plus de clarté dans les faubourgs avec comme exemple l’opération Belfort Caffarelli permettant également de donner plus de place aux piétons.
  • Mettre en valeur les «  épines vertes » notamment les canaux avec l’opération des Allées de Barcelone incluant un traitement paysager et la volonté de données plus de place aux piétons et vélos.
  • Accompagner la création de grands équipements avec un projet d’aménagement du quartier de la future école d’Economie située derrière St Pierre des Cuisines (Création d’une passerelle au-dessus du Canal de Brienne).
  • Revaloriser l’Octogone des Boulevards en leur redonnant leurs caractéristiques formelles avec mise en valeur du potentiel végétal, clarification du tracé continu et sécurisé pour les différentes catégories d’usagers et également plus de place accordée aux vélos et piétons. L’opération pilote identifiée sera menée sur les boulevards de Strasbourg et Carnot

Enfin et c’est le projet qui devrait nous concerner le plus à moyen et long terme le redéploiement de l'espace public et naturel le long de l'Axe Garonne. Du confluent avec l'Ariège, jusqu'à la plaine de Saint-Jory, ce sont 32 kilomètres de berges qui devraient être réaménagés pour rendre le fleuve aux Toulousains.

Vous pouvez vous référer également à l’article de la Dépêche du 12/11/11 concernant cette opération (ci-dessous en Annexe)

Il est évident que ce n’est à l’heure actuelle qu’un projet qui plus est   présenté dans un article. Il subira certainement des modifications et  s’il se réalise ne se fera pas en un jour.

Néanmoins, il sera important pour nous d’y être étroitement associés et comme je l’indiquais lors de l’Assemblée Générale de l’association d’être force de proposition  et également d’être considéré par la Ville comme  un interlocuteur crédible et reconnu.

Plus que jamais nous avons donc un rôle à jouer et en tant que bureau de l’association nous ne manquerons pas de vous tenir informés de l’évolution potentielle de notre environnement.

A suivre donc.  Bernard COQUIL Président de l’Association Prairies des Filtres


annexe 

article Publié le 12/11/2011 08:50 | Gilles-R. Souillés

  Dépêche du Midi

Découvrez le futur Parc Garonne en exclusivité

Le grand projet de rénovation urbaine lancé par la mairie de Toulouse s'appuie sur le redéploiement de l'espace public et naturel le long de l'Axe Garonne. Du confluent avec l'Ariège, jusqu'à la plaine de Saint-Jory, ce sont 32 kilomètres de berges qui vont être réaménagés pour rendre le fleuve aux Toulousains.

eau comme lien entre deux rives, entre amont et aval, entre Ville rose et Garonne… Le gigantesque projet de rénovation urbaine dans lequel est lancée la communauté du Grand Toulouse a fait du fleuve son axe structurant majeur.

La réflexion engagée par les équipes d'architectes et de paysagistes depuis de long mois a permis d'esquisser, aujourd'hui, un plan guide que nous vous dévoilons en exclusivité.

Ce document, qui porte sur l'aménagement de 32 kilomètres de berges définit les objectifs, les choix et les réalisations d'équipements qui vont dessiner à terme le Grand Parc Garonne. Un immense espace public, naturel ou urbain de 3 000 hectares (bien plus que la forêt de Bouconne) articulé en séquences thématiques autour de lieux très différents. Des rives sauvages du confluent avec l'Ariège, aux quais plus corsetés du centre-ville jusqu'aux maraîchages ordonnés de la plaine, il s'agira de mettre en valeur toute cette diversité et de la rendre aux usagers : piétons, promeneurs cyclistes, pêcheurs, navigateurs, cavaliers…

« Le caractère tumultueux de la Garonne, divagante en amont ou enfermée par des digues en ville, n'a pas permis dans l'histoire de la penser de façon cohérente comme un véritable territoire, note Henri Bava, le paysagiste qui travaille au projet avec ses équipes de l'agence TER. C'est le sens de notre démarche. Nous nous sommes demandé comment faire pour la rendre plus accessible, l'ouvrir à tout le monde, multiplier les usages sans changer les lieux ».

D'où l'idée d'un grand parc naturel longeant le fleuve, conçu comme une grande promenade, une sorte de « Via Garonna » qui reliera aussi toute l'agglomération. Et question promenade, hormis la voiture, tout sera permis : à pied, à vélo, à cheval et… en bateau. « Il faut multiplier les cheminements et de nouveau naviguer sur la Garonne, explique Henri Bava, multiplier les embarcadères, entre Daurade et Viguerie comme entre l'île du Ramier et Empalot ou le centre-ville ».

Pour le paysagiste, les accès à ce grand parc vert devront être signalés par de larges allées plantées d'arbres comme il en existe déjà au cours Dillon pour faciliter le repérage. « Ce doit être ce que nous appelons des lieux intermodaux, où il sera possible de garer sa voiture pour sortir son vélo ou ses rollers ».

Bien évidemment, les aménagements et les équipements de loisirs seront à l'épreuve des crues. « Il est nécessaire de privilégier les éléments submersibles ou flottants, c'est un travail complexe et passionnant, poursuit Henri Bava. Il n'y a pas beaucoup d'exemple comme ça dans le monde. Sur le plan urbanistique et paysager, Toulouse fait maintenant partie des grandes villes ».

Cet immense chantier sera réalisé en plusieurs étapes. L'axe Garonne a été découpé en cinq zones du Sud au Nord : Le parc du Belvédère à la confluence de l'Ariège ; le parc Toulousain autour de l'île du Ramier ; le parc des Quais et le parc des Pont-Jumeaux qui intégreront l'arc culturel entre Prairie des Filtres et théâtre Garonne ; et le parc fluvial naturel en aval qui s'étendra de Blagnac à Saint-Jory. Pour l'heure, les aménagements prioritaires qui seront réalisés d'ici 2014 ont été arrêtés (voir ci-contre). Le Grand Toulouse du troisième millénaire est en marche.

Le chiffre : 3 000

hectares > Via Garonna. C'est l'immense superficie des berges de la Garonne qui vont être aménagées entre le parc de la Confluence au sud et le parc fluvial au nord, jusqu'à Saint-Jory. Soit 32 kilomètres d'une promenade qui traversera Toulouse. À pied, à vélo, à cheval… et en bateau !

« Il faut penser le temps et l'espace de ce territoire gigantesque. L'ensemble, le lointain et l'immédiat. L'aménagement de la Garonne, c'est un nouvel espace public à l'échelle du Grand Toulouse. » Henri Bava, paysagiste de l'agence TER, consultant du projet

1. L'île du Ramier, un nouveau poumon vert

Une page de l'histoire de Toulouse va se tourner avec le déménagement programmé du Parc des Expositions vers Aussonne, dès l'an prochain. L'île du Ramier sera largement rendue à la nature.

Finis les embouteillages et les parkings saturés. Autour de la piscine Nakache et du Stadium, l'espace ne sera pas seulement réservé aux sportifs, mais largement ouvert aux promeneurs.

« On va retrouver des allées plantées d'arbres. Déplacer le Parc Expos est une décision importante, souligne le paysagiste Henri Bava. ça va ouvrir l'île à l'imaginaire des Toulousains. Il faut prendre le temps des désirs avant de l'aménager dans un second temps. Les habitants seront consultés ».

D'ores et déjà la rive droite et les berges de la cité Empalot seront réaménagées entre les Récollets et la passerelle de la Poudrerie.

Tout le périmètre de l'écluse Saint-Michel va être repensé avec option guinguette en été. Sur la rive gauche, l'îlot des Moulins sera restauré. Le site de la poudrerie (SNPE) va être racheté ainsi que l'usine hydroélectrique du Ramier. « Il faut relier l'île à la ville », insiste Henri Bava. Plusieurs passerelles devraient ainsi être créées.

2. La Daurade, un port entre deux rives

Toute la philosophie du nouveau projet urbain du Grand Toulouse est concentrée là : revenir à la Garonne en l'ouvrant au centre historique.

« Faire entrer l'eau dans la terre », selon l'expression de l'architecte catalan Juan Busquets, chargé de repenser le réaménagement des espaces publics de la ville.

Premier chantier, casser les deux niveaux des quais de la Daurade par une volée de larges marches s'ouvrant comme un amphithéâtre sur les berges. Une grande ouverture pour un espace revitalisé par les va-et-vient des bateaux qui permettront de franchir la Garonne à partir des embarcadères.

La Daurade sera aussi la grande porte du nouveau centre-ville via la rue Gambette rendue aux piétons. Le quai Lombard est lui aussi largement revu. Le stationnement automobile devrait y être supprimé pour laisser la place à une double piste cyclable et un espace élargi, dédié aux piétons. Et la continuité arborée des platanes centenaires sera renforcée. En contrebas, tout au long de la promenade Henri-Martin, les emmarchements en pierre sur lesquels les Toulousains aiment prendre le soleil, été comme hiver, seront rénovés.

Pour Juan Busquets ; il s'agit de faire « une évolution plutôt que la révolution ».

3. Saint-Pierre, le renouveau

Du Bazacle au quai Lombard et jusqu'aux allées de Barcelone, le quartier Saint-Pierre, celui de la gouaille étudiante, va prendre un sacré coup de jeune. Comme à La Daurade, de larges escaliers dévaleront en cascade vers la Garonne (en bas à droite sur le document). La place elle-même sera revue et corrigée, « requalifiée » dans le jargon des urbanistes. Un autre espace public sera aussi créé entre l'église de Saint-Pierre-des-Cuisines, la nouvelle École d'Économie, la cité universitaire de l'Arsenal et le canal de Brienne, où une passerelle sera aménagée à la sortie de l'écluse, en bord de Garonne, sur des berges élargies. Le quartier deviendra une vraie porte d'accès au fleuve dans la continuité de la rue Pargaminières devenue piétonne et reliée au grand plateau du centre-ville vers le Capitole et la rue d'Alsace-Lorraine…

4. Viguerie-Hôtel Dieu, sur l'arc culturel toulousain

C'est depuis toujours le casse-tête de la rive gauche. Comment passer de la Prairie des Filtres et du cours Dillon jusqu'au port de la Viguerie sans se tremper les pieds dans la Garonne ? L'ancienne équipe municipale avait imaginé une passerelle suspendue longeant l'Hôtel Dieu. La question est réglée. Passerelle il y aura bien, mais pour enjamber le pont Neuf, au niveau de la galerie du Château d'Eau. La traversée se fera ensuite à l'intérieur de l'Hôtel Dieu lui-même pour rejoindre le quai de l'Exil républicain et un port Viguerie, entièrement repensé. Là sera installé un embarcadère, pour des bacs qui seront le lien fluvial vers la Daurade et le centre-ville. Alors que les parkings de la rue Viguerie disparaîtront sous une plateforme piétonne surplombant le fleuve. Cet aménagement de la rive gauche s'intégrera dans ce que le maire, Pierre Cohen, appelle « l'Arc culturel Garonne ». Entre théâtre du même nom et musée d'art contemporain des Abattoirs.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article